This article focuses on the film Carmen and Lola. Drawing on approaches to sexual identity from atranslational perspective, this film is examined in terms of translation, and more specifically as a case embedded within complex macro-processes of (inter)cultural translation in which the discovery and experience of queer sexual orientation in a specific community and geographical context —those of two Spanish Roma women— take on a particular form. By examining post-translation rewritings of the film, it will be argued that multiple and contradictory forms of (re)creation and (mis)recognition of intersectional subjectivities, intermittently shaped by factors such as sexuality, germinate, proliferate and even collide in these dialogical transcultural operations. It will be suggested that these translations and (post)translations momentarily articulate, as particular episodes of “identity fictions” beingfilmed non-stop, those multiple post-identities of individuals who are in constant transfiguration within a productive, multifaceted and inevitably conflicting multilateral and transcultural dialogue.Centrándonos en Carmen y Lola, y abordando la identidad sexual desde un ángulo traductológico, nos acercamos a esta película en clave de traducción y, en concreto, como una instancia inserta en complejos macroprocesos de traducción (inter)cultural en la que se plasma el descubrimiento y la experiencia de una orientación sexual queer en un contexto comunitario y geográfico particular, a saber, el de dos mujeres españolas de etnia gitana. Mediante el examen de reescrituras que (pos) traducen la cinta, defendemos que es en estas operaciones transculturales dialógicas donde germinan, proliferan y hasta chocan formas múltiples y contradictorias de (re)creación y (des/re)conocimiento de subjetividades interseccionales marcadas intermitentemente por rasgos como la sexualidad. Se argumenta que estas traducciones y postraducciones articulan momentáneamente, como episodios concretos de “ficciones identitarias” en rodaje permanente, esas posidentidades múltiples de los sujetos que se transfiguran hoy constantemente en un diálogo multilateral y transcultural productivo, multiforme e inevitablemente tensional.En prenant comme point de départ le film Carmen et Lola, et en abordant l’identité sexuelle sousl´angle de la traductologie, il convient alors de considérer cette oeuvre d’un point de vue traductologique. Autrement dit, ce film est analysé en tant qu´oeuvre à part entière, intégrée dans des macro-processus complexes de traduction (inter)culturelle au sein desquels prennent forme la découverte et l’expérience d´une sexualité queer. Celle-ci se dessine dans un contexte communautaire et géographique particulier : celui de deux femmes roms espagnoles. En regardant de plus près les réécritures qui (post) traduisent le film, nous considérons que c’est au sein de ces procédés transculturels dialogiques que naissent, prolifèrent et vont même jusqu’à entrer en collision des formes multiples et contradictoires de (re)création et de (mé)connaissance de subjectivités intersectionnelles, marquées partiellement par certains comportements tels que la sexualité. Nous soutenons que ces traductions et post-traductions articulent momentanément ces multiples post-identités de sujets, comme s’il s’agissait d’épisodes concrets de « fictions identitaires » émis en continu et en constante transfiguration, au sein d’un dialoguemultilatéral et transculturel productif, multiforme et inévitablement conflictuel.