info:eu-repo/semantics/doctoralThesis
La participation des aporoi aux guerres serviles sous la République romaine et leur relation avec les esclaves révoltés. Idéologie dominante, praxis populaire et discordes civiles
The participation of the aporoi in the late-republican servile wars and their relationship with the rebel slaves. Dominant ideology, popular praxis and civil discords
Fecha
2018-05-30Registro en:
Piantanida, Fernando Martín; Gonzales, Antonio; Garcia Mac Gaw, Carlos Guillermo; La participation des aporoi aux guerres serviles sous la République romaine et leur relation avec les esclaves révoltés. Idéologie dominante, praxis populaire et discordes civiles; 30-5-2018
CONICET Digital
CONICET
Autor
Piantanida, Fernando Martín
Resumen
Compte tenu de l´importance de l´antinomie esclavage/liberté dans la pensée des Grecs et des Romains à l´époque classique, la participation de quelques hommes libres aux mouvements dirigés par des esclaves révoltés renvoie à un problème complexe. Les esclaves marchandises, définis comme « choses », étaient représentés comme des étrangers, comme les « autres » contre lesquels tous les citoyens (autant les riches propriétaires d´esclaves que les pauvres paysans et artisans) se sont définis eux-mêmes comme unité. La dichotomie esclave/citoyen servait à nuancer d'un point de vue idéologique les rapports d´exploitation et les différences de richesse entre les citoyens. Malgré les différences juridiques, politiques, idéologiques et sociales qui séparaient les hommes libres des esclaves, les sources narratives nous disent que certains hommes libres n´ont pas réprimé les esclaves rebelles comme ils auraient dû le faire en solidarité avec les riches, mais ont participé, au contraire, au pillage des biens de ces derniers ou se sont joints aux esclaves dans les révoltes. Dans ce travail nous étudions la participation de quelques hommes libres et pauvres (aporoi) aux guerres serviles sous la République romaine et leur relation avec les esclaves révoltés, problématique parfois négligée par l´historiographie. Face au courant historiographique qui néglige la participation des libres et celui qui la surestime, nous revalorisons une ligne de recherche qui atteste le caractère servile des insurrections (puisqu´il semble que le rôle principal de ces révoltes ait été tenu par les esclaves, tant du point de vue qualitatif que quantitatif) en affirmant parallèlement que la participation des hommes libres en fut un élément important. Nous croyons que cette lecture est la plus fidèle aux témoignages de nos sources et que nous apportons quelques éléments pour la repenser en abordant son étude dans le cadre de l´imaginaire démocratique classique qui tendait à encourager la solidarité citoyenne face à la menace servile, en analysant chaque révolte séparément afin d´évaluer la relation établie entre les couches inférieures de la société et en dégageant la participation des aporoi par leur révolte parallèle ou par leur intégration dans les rangs rebelles comme des symptômes des fortes tensions civiles à l´intérieur du corps citoyen que nous définissons en termes de stáseis (discordes civiles) dont les révoltes serviles se sont nourries. C´est pourquoi nous croyons que la participation des aporoi fut au moins un facteur parmi d´autres favorisant les insurrections serviles. Dans le cas de la première guerre sicilienne et dans celui de la guerre des gladiateurs, nous soutenons l´idée de l´existence d´une alliance conjoncturelle entre les esclaves révoltés et les aporoi. En revanche, dans le cas de la seconde guerre servile, nous défendons l?interprétation selon laquelle les libres pauvres ont profité de l´occasion pour piller les propriétés des riches. Notre analyse vise à nuancer les visions théoriques les plus inflexibles qui en fonction de l´importance des barrières juridiques et idéologiques entre les hommes libres et les esclaves affirment l´absolue incommunicabilité entre les deux groupes. Il y eu des exceptions, comme par exemple dans les guerres serviles où un secteur des masses plébéiennes et libres a ignoré les constructions idéologiques qui représentaient les esclaves comme leur strict contraire. The participation of free men in the movements led by rebellious slaves sets a complex problem in terms of the importance of the freedom/slavery antinomy in the thinking of the ancient Greeks and Romans. The chattelslaves, defined as things, were represented as foreigners. The slaves served as the ‘Others’ against which all citizens, from the rich slave owners to the poor artisans and peasants, defined themselves as a unity. The contrast between the slave and the citizen made it possible to shade, from an ideological point of view, the relations of exploitation and the differences of wealth between the citizens. This tended to suppress the social conflict between them. Despite the significant legal and political differences between the free and the enslaved, and the ideological representation that was made of it, the sources narrate that some free men not only did not repress the rebel slaves in the great servile revolts, in solidarity with their rich fellow citizens, but they plundered these last ones or joined the fugitives. In the present work, we study the participation of impoverished free men (aporoi) in the laterepublican servile wars and the relationship they established with the rebel slaves, a problem that has sometimes been neglected by the historiography or only partially treated. Some historiographical currents neglected the participation of the aporoi in the servile wars, and others overestimate it. In opposition, we revalue a line of investigation that, on the one hand, maintains the servile nature of the insurrections, since, the main role was apparently of the rebel slaves, but on the other hand affirms that the participation of free men was an important element. We believe that this point of view is the most appropriate for the testimonies of the sources and we contribute elements to rethink it. Those elements include: to focus the study within the framework of the classic democratic imaginary that will tend to promote the citizen solidarity facing the servile threat; to analyse each revolt individually to evaluate the relationship between the subaltern sectors; and understand the participation of the aporoi, either its parallel rebellion or its inflow to the rebel ranks, as the symptom of tensions within the citizen body that can be defined in terms of stáseis (civil discords), of which the servile revolts nurtured from the beginning. Therefore, the participation of the aporoi is a factor, among others, that helped the growth of the servile revolts. In the case of the first Sicilian revolt and the revolt of Spartacus, we maintain the existence of a conjunctural alliance between the rebellious slaves and the aporoi. In contrast, in the second Sicilian revolt, we defend the interpretative line that supports the idea that there was no relationship between the two groups, but rather two parallel revolts: the free poor simply took advantage of the opportunity in the servile revolt to plunder the properties of the rich. Our work attempts to nuance the most rigid theoretical views that affirm the absolute incommunicability between plebeians and slaves. There were occasions, albeit unusual, where the abyss that separated the free man from the slave did not seem to be so great, at least not to the aporoi, who ignored the imaginary that pitted them against the dishonored social dead. The servile wars were one of those cases. La participación de hombres libres en los movimientos dirigidos por esclavos rebeldes plantea un complejo problema en función de la importancia que tenía la antinomia libertad/esclavitud en el pensamiento de los antiguos griegos y romanos. Los esclavosmercancía, definidos como cosas, eran representados como extranjeros, los “otros” frente a los cuales todos los ciudadanos (tanto los ricos propietarios de esclavos como los pobres artesanos y campesinos) se definían a sí mismos como una unidad. El contraste entre el esclavo y el ciudadano permitía matizar desde un punto de vista ideológico las relaciones de explotación y las diferencias de riqueza entre los ciudadanos, tendiendo a suprimir el conflicto social entre ellos. Pese a las significativas diferencias jurídicas y políticas entre libres y esclavos, y a la representación ideológica que de ellas se hacía, las fuentes narran que unos hombres libres no solo no reprimieron a los esclavos rebeldes en las grandes revueltas serviles, solidarizándose con sus conciudadanos ricos, sino que saquearon a estos últimos o se integraron en las filas de los fugitivos. En el presente trabajo estudiamos la participación de hombres libres empobrecidos (aporoi) en las guerras serviles tardorrepublicanas y la relación que establecieron con los esclavos rebeldes, problema que a veces ha sido descuidado por la historiografía o parcialmente tratado. Frente a la corriente historiográfica que descuida la participación de los aporoi en las guerras serviles, y frente aquella que la sobreestima, nosotros revalorizamos una línea de investigación que mantiene el carácter servil de las insurrecciones, puesto que, según parece, el papel principal fue el de los esclavos rebeldes, tanto desde el punto de vista cualitativo como cuantitativo, pero que al mismo tiempo afirma que la participación de hombres libres fue un elemento importante. Creemos que esta lectura es la más ajustada a los testimonios de las fuentes y aportamos elementos para repensarla: enfocar su estudio en el marco del imaginario democrático clásico que tendía a fomentar la solidaridad ciudadana frente a la amenaza servil; analizar de manera individual cada revuelta para evaluar la relación establecida entre los sectores subalternos; y comprender la participación de los aporoi, ya sea su revuelta paralela o su aflujo a las filas rebeldes, como síntomas de tensiones al interior del cuerpo ciudadano que podemos definir en términos de stáseis (discordias civiles), de las cuales las revueltas serviles se nutrieron desde el comienzo. Por consiguiente, la participación de los aporoi es un factor, entre otros, que ayudó al crecimiento de las revueltas serviles. Para el caso de la primera revuelta siciliana y de la revuelta de Espartaco, sostenemos la existencia de una alianza coyuntural entre los esclavos rebeldes y los aporoi. En cambio, en la segunda revuelta siciliana, defendemos la línea interpretativa según la cual no hubo ninguna relación entre los dos grupos, sino que se trató de dos revueltas paralelas: los pobres libres simplemente aprovecharon la oportunidad de la revuelta servil para saquear las propiedades de los ricos. Nuestro trabajo tiende a matizar las visiones teóricas más rígidas que afirman la absoluta incomunicabilidad entre plebeyos y esclavos. Hubo ocasiones, probablemente inusuales, donde el abismo que separaba al hombre libre del esclavo no parecía ser tan grande, o al menos así lo sintieron los aporoi que hicieron caso omiso del imaginario que los contraponía a los deshonrados muertos sociales. Las guerras serviles constituyeron uno de esos casos.