O avesso do glamour: um estudo do trabalho dos estilistas/designers de moda

Abstract

This thesis aims to understand the particularities of the creative work of fashion stylists, or also called fashion designers. To this end, we conducted semi-structured interviews with workers engaged in different activities in the area of fashion, with a selection of training in fashion courses for all respondents. The data obtained from the interviews and the bibliographic research allowed us to understand how these workers are incorporated into the labor market, their activities, work experiences, the importance of creativity, the search for status, and the importance of recognition. We chose to interview designers who are not part of the mainstream activity marked by the glamor of parties and fashion shows, but rather its “reverse” world, the daily life of those engaged in fashion production, particularly, the clothing sector. We have developed the argument that the fashion world is seen as a space of appearances that conveys the idea of glamor. Designers in this field expect status and recognition, but find the “reverse” of glamor in working relationships, low wages, informality, adversity in entering the labor market, activities that do not match workers’ education, frustrations and disenchantments with the occupation. What we call “reverse glamour” is the creation of a category of workers, the stylists, who are a reworked version of the all-in-one fashion creator, the tailor and the seamstress. Wrapped in a glamor of the fashion world, they find its “reverse” in the job market.

Le but de cette thèse est de comprendre les particularités du travail créatif des stylistes de mode, aussi appelés créateurs de mode. À cette fin, nous avons mené des entretiens semi-structurés avec des travailleurs qui effectuent différentes activités dans le domaine de la mode, particulièrement, la formation dans les cours de mode pour tous les répondants. Les données issues des entretiens et la recherche bibliographique nous ont permis de comprendre comment ces travailleurs sont insérés dans le marché du travail, les activités qu’ils exercent, les expériences de travail, l’importance de la créativité, la recherche de statut, et l’importance de la reconnaissance de ces travailleurs. Nous avons choisi d’interviewer des créateurs qui ne font pas partie du courant dominant de l’activité marquée par le glamour des fêtes et des défilés, mais plutôt son « envers », la vie quotidienne de ceux qui travaillent dans la production de mode, en particulier, le secteur de la confection. Nous avons développé l’argument selon lequel le monde de la mode est considéré comme un espace d’apparences qui véhicule l’idée du glamour. Les créateurs de mode espèrent du statut et de la reconnaissance, mais ils trouvent le glamour « à l’envers » dans les relations de travail, les bas salaires, l’informalité, l’adversité dans l’entrée dans le marché du travail, les activités qui ne correspondent pas à l’éducation des travailleurs, les frustrations et les désenchantements avec l’occupation. Ce que nous appelons « l’envers du glamour » est la création d’une catégorie de travailleurs, les stylistes, qui représentent une version retravaillée de l’ancienne « tout-en-un créatrice de mode », le tailleur et la couturière. Enveloppés dans un glamour du monde de la mode, ils trouvent son « envers » dans le marché du travail.