Partidocracia, autoritarisme et refondation: une lecture de l'histoire équatorienne de la transmission du mythe de l'éternel retour

Abstract

L'idée d'une refondation nationale a été présente dans les pays d'Amérique latine, en particulier dans les transitions des gouvernements militaires aux gouvernements civils. Afin de surmonter ce passé autoritaire, les discours ont insisté pour ne pas répéter les erreurs du passé, évitant la résurgence des dictatures et, dans certains cas, en particulier des dictatures andines, des dictablandas mal nommés. L'Équateur, dépourvu d'un passé autoritaire aux dimensions de l'Argentine ou du Chili, a recréé le passé récent avec la figure du parti, comme expression d'un régime non démocratique. Le discours officiel pendant les dix ans du gouvernement de Rafael Correa a recouru à des chiffres, des symboles et des codes sur la nouvelle patrie comme un idéal, et qu'en réalité ce ne serait autre que celui qu'Eloy Alfaro a cherché à forger dans la Révolution libérale de la fin du XIXe siècle. L'Équateur lors de la soi-disant Révolution citoyenne dans le gouvernement Correa entre 2007 et 2017 a été le théâtre de la contradiction constante entre continuité et rupture.