Paper
Mystere', 'surprise', 'reproche a la theorie economique', que penser de l'evolution du partage du revenu dans las economies semi-industrialisees latino-americanes?
Autor
Salama, Pierre
Institución
Resumen
Les années 1980 en Amérique latine se caractérisent à la fois par une hyperinflation dans plusieurs pays, une volatilité élevée du PIB avec un trend plus ou moins orienté à la baisse, une tendance à la stagnation de la productivité, une ponction forte des ressources internes pour financer le service de la dette externe. La part des salaires dans la valeur ajoutée varie fortement à la baisse comme à la hausse, pour plusieurs raisons : 1/ l’hyperinflation a des effets distributifs importants, elle « taxe » les revenus (taxe inflationniste) d’autant plus fortement que ceux-ci sont faibles mais à l’inverse, lorsque le taux d’inflation chute comme ce fut le cas durant les périodes brèves de stabilisation administratives des prix, le salaire réel augmente et sa part dans le revenu croit ; 2/ l’amplitude des variations de salaires est plus élevée que celle de la productivité, surtout en Argentine, et la reprise de l’activité ne s’accompagne pas immédiatement d’une augmentation des salaires (voir annexe). Sur la décennie considérée, la part des profits dans la valeur ajoutée augmente mais au sein des profits, la fraction destinée à la finance s’accroit notamment celle liée au service de la dette externe et surtout interne. Le taux d’investissement fixe baisse, parfois drastiquement. Plusieurs facteurs expliquent à la fois la baisse sur la décennie de la part des salaires dans le revenu, sa volatilité et le découplage des évolutions des salaires et de la productivité: l’hyperinflation de longue durée entrecoupée de stabilisation des prix et la volatilité du PIB.