Changes in production methods in Tandil area in Argentina

Abstract

The pampa territorial transformations are focused on changes in rural land use, marked by the decline of livestock, and the frequent replacement of traditional crops by soybean production. Competition with crops contrived livestock farms to move, and the extensive production has been replaced by intensive systems, in relation with the emergence of new actors. The incorporation of technology in agriculture caused socio-territorial transformations that restructured the rural areas. The article shows the scenarios of change in the rural-land uses in Tandil, through inquiries focused on the progression of the intensification of production (soybean, sowing pools, feedlots) and its results: deterioration of natural resources, displacement of production systems, mainly livestock, monoculture hegemony, and expulsion of rural actors. The theoretical framework is based on the analysis of rural areas, built from rural-urban links, to understand these changes and interpret future scenarios. In the methodology we recorded quantitative and qualitative data through non-structured interviews and compared satellite images of census data (1988 and 2008). As a result, when agricultural profitability and the number of soybean plantations were very high, investment opportunities in other economic sectors were less attractive. Financial, non-agricultural and transnational capital thus progressed along the production chains. These investments have been brought via pools of seeds and feedlots, which now control the crop and livestock systems. The new intertwining functions, hierarchies and powers positioned themselves in the local production chain, also globalized in time and space.

Les transformations territoriales de la pampa sont centrées sur les changements dans l’utilisation des terres rurales, marqués par le déclin de l’élevage et le remplacement fréquent des cultures traditionnelles par la culture de soja. La compétition avec les cultures a obligé les fermes à se déplacer et la pro­duction extensive a été remplacée par des systèmes intensifs, en relation avec l’émergence de nouveaux acteurs. L’intégra­tion de la technologie dans l’agriculture a provoqué des trans­formations socio-territoriales qui ont restructuré les espaces ruraux. L’article montre les scénarios de changement dans l’utilisation des terres rurales de Tandil, par des enquêtes cen­trées sur la progression de l’intensification de la production (soja, pools de semences, lots d’engraissement) et ses résul­tats : la détérioration des ressources naturelles, le déplacement des systèmes de production, principalement le bétail, l’hégé­monie de la monoculture et l’expulsion des acteurs ruraux. Le cadre théorique est basé sur l’analyse des zones rurales, construites à partir des liens ruraux-urbains, pour comprendre ces changements et interpréter les scénarios futurs. Dans la méthodologie, nous avons mené des entretiens non structurés pour relever des données quantitatives et qualitatives, et nous avons comparé les images satellite des données de recense­ments (1988 et 2008). En conséquence, lorsque la rentabilité agricole et le nombre de plantations de soja étaient très éle­vés, les opportunités d’investissement dans d’autres secteurs économiques étaient moindres. Le capital financier, non agri­cole et transnational a ainsi progressé le long de la chaîne de production. Ces investissements ont été apportés par le biais de pools de semences et de lots d’engraissement qui contrôlent aujourd’hui les systèmes de culture et d’élevage. Les nouveaux acteurs, puissances et hiérarchies qui s’entre­croisent se sont positionnés le long de la chaîne de production locale, également mondialisée dans le temps et dans l’espace.