L’article analyse le processus de transnationalisation de la capoeira à Londres à travers la trajectoire de Mestre Sylvia, une Brésilienne fondatrice d’une des premières écoles de capoeira de la capitale anglaise. La recherche de terrain a été réalisée au Royaume-Uni par le biais de l’observation participante, avec l’utilisation de l’ethnographie multi-site et translocale, ethnographie virtuelle et des interviews avec Mestre Sylvia, Mestre Marcos et les élèves de la London School of Capoeira. L’objectif est celui d’analyser les rapports de pouvoir entre les pratiquants de capoeira hors du Brésil à partir de l’analyse du récit de vie exceptionnel d’une femme mestre de capoeira, dans le contexte éminemment masculin des groupes de capoeira des années 1980 et 1990. Les conclusions signalent l’importance du processus de transnationalisation et de la valorisation positive d’un « bien culturel » du pays d’origine comme stratégie d’insertion.Mot clés: Capoeira. Transnationalisation. Identité.The making of London's capoeira: Mestre Sylvia and the LSCAbstractThe article analyzes the process of transnationalization of capoeira in London through the trajectory of Mestre Sylvia, a Brazilian founder of one of the first capoeira schools in the English capital. Field research was carried out in the United Kingdom through participant observation, using multi-site and translocal ethnography, virtual ethnography and interviews with Mestre Sylvia, Mestre Marcos and the students of the London School of Capoeira. The objective is to analyze the power relations between capoeira practitioners outside Brazil from the analysis of the exceptional life story of a capoeira mestre woman, in a masculine contex of capoeira groups in the years 1980 and 1990. The conclusions point to the importance of the process of transnationalization and the positive valorization of a "cultural good" of the country of origin as an insertion strategy.Key words: Capoeira. Transnationalisation. Identity.